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Le Pont Transcouleur n° 93, octobre 2013

mardi 1er octobre 2013

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[Edito]

Contre la montée des droites extrêmes, la résistance s’impose

Depuis des mois, des personnalités politiques de droite ou d’extrême droite multiplient les déclarations fracassantes contre les Roms, les immigrés ; des maires refusent de marier des couples homosexuels ; les agressions racistes, homophobes, islamophobes se succèdent ; l’antisémitisme sévit impudemment sur des sites Internet.

Cet été, le journal « Valeurs actuelles » publie un reportage haineux sur la région nantaise, bourré de calomnies sur la population Rom (un millier de personnes) présente dans l’agglomération, leur attribuant, dans une généralisation abusive, les faits de délinquance commis par quelques-uns.

Le 24 septembre dernier, le Ministre de l’Intérieur déclare à propos des Roms « ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation » avec les populations locales. C’était jusqu’ici l’apanage de l’extrême droite de stigmatiser ainsi toute une population jugée non-intégrable.

Les militants antiracistes, les démocrates doivent réagir. Ils ne peuvent accepter que la réponse à la crise économique et sociale soit celle du Front National et de ses alliés potentiels. Le Front National promet un « État fort » ; mais il en exclut l’égalité entre tous, Français et étrangers, hommes et femmes. Il continue à prôner les politiques ultra-libérales, à dénoncer les revendications sociales des salariés. Il entend se renforcer sur des bases sécuritaires et xénophobes.

Et il est malheureusement rejoint par une partie de la classe politique qui espère assurer son assise électorale.

L’UMP se rapproche ainsi des droites européennes les plus dures, celles qui entretiennent des rapports étroits avec les extrêmes droites. En Grèce, des groupes néo-nazis, hélas représentés au Parlement et même au Parlement européen, se déchaînent jusqu’au meurtre contre les immigrés, les Juifs, les démocrates.
Nous ne pouvons pas rester passifs et résignés : il n’y a pas de fatalité à cette situation !

Nous devons exiger de ceux qui nous gouvernent des politiques fortes et courageuses pour réduire les inégalités sociales.
Nous devons nous mobiliser pour promouvoir, jour après jour, une citoyenneté égale pour toutes et tous.

« La fraternité a pour résultat de diminuer les inégalités tout en préservant ce qui est précieux dans la différence » (Albert Jacquard)

Françoise Thoumas