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[UCIJ] Pour des ponts, contre les murs, nous voulons accueillir les réfugiés
vendredi 4 septembre 2015
Nous voulons accueillir les réfugiés. Nous voulons les accueillir parce que c’est normal. Il n’y a pas d’autre position digne.
Il y a urgence absolue.
Depuis des mois, des vagues de plus en plus gigantesques de femmes, d’hommes, d’enfants viennent se briser sur les rivages d’Europe, sur nos frontières, étanches. Tous ces humains ont fui la terreur, la mort, la misère, la guerre... Tous ces humains ont rassemblé ce qu’il leur restait de forces, d’espoir, pour marcher droit devant, un enfant dans les bras, sauver la vie des leurs.
Plus de 30 000 sont morts ou disparus aux portes de l’Europe depuis 2000 auxquels il faut ajouter les morts sur les routes périlleuses du Sahara, du Moyen-Orient et d’ailleurs. Des milliers errent sur les routes européennes.
Mais les grands mouvements de migrants, qu’on le veuille ou non, ne s’arrêteront pas. Nous le savions. Ils sont là. Aucune mesure administrative ou légale ne peut s’opposer à la volonté des hommes et des femmes de rechercher un avenir meilleur.
Alors, nous voulons accueillir les migrants qu’ils soient politiques ou économiques. Les accueillir suppose de construire un autre projet où l’humain soit au centre. Les gouvernements européens ne peuvent plus regarder ailleurs et laisser les organisations humanitaires gérer leur arrivée. L’Europe ne peut plus se construire comme une forteresse entourée de murs et de barbelés, indifférente ou complice des malheurs du monde.
On annonce qu’ils seront 500 000 en 2015 pour une population européenne de 500 millions soit 1 pour 1000 habitants. Pour Saint-Nazaire ce sont 70 personnes. C’est peu !
Alors Saint-Nazaire,
sa population, ses associations, ses élus
doivent accueillir ces 70 migrants.
Nous devons les accueillir parce que c’est normal, parce qu’il y a urgence absolue, parce que la liberté de circulation est un droit fondamental. Tout doit être mis en œuvre pour cet impérieux mouvement d’assistance. C’est notre devoir d’humains, de citoyens et de citoyennes.
Ne pas le faire serait se ranger du côté de l’indifférence, et pire, serait renforcer ceux qui encouragent le repli, la méfiance. Ce serait renforcer ceux dont le fonds de commerce politique est la haine de l’autre.
Nous manifesterons cette volonté
le samedi 3 octobre