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Doit-on accepter des relogements indignes ?

mercredi 3 septembre 2025

Doit-on accepter des relogements indignes ?

Dans l’édition du 3 septembre de Ouest-France, la préfecture réagit à nos refus des expulsions sans relogement d’urgence pour les familles déboutées du droit d’asile. Elle revient sur la situation d’une famille du Bangladesh.
Sur 18 familles, la préfecture allègue de cette proposition pour une famille nazairienne expulsée par le 115 d’un hébergement de 5 nuitées dans un hôtel à Nantes considéré comme insalubre (cafard, punaises de lit...) par des avocats et collectifs nantais qui le connaissent bien.
Cette proposition a été faite à cette famille bangladaise sans examen des conditions de vulnérabilité. En effet, qui dit « nuitées » ne dit pas « journées », à savoir que les occupant⋅es doivent quitter hôtel avec leurs affaires le matin, 9h, pour le ré-intégrer le soir.
Comment se passe la journée pour une femme enceinte de 3 mois qui a besoin de s’allonger et se reposer, une enfant de 6 ans, dans une ville où la famille n’a aucune attache et ne connaît pas les associations d’aide ? Alors qu’à Saint-Nazaire, la maman devait assurer une continuité de soins quant à sa grossesse ?
5 nuitées sans aucune assurance pour la suite !
Alors, oui, la famille a refusé cette proposition qu’elle n’a pas jugé digne.
Nous demandons à l’État d’assurer une politique d’humanité, en respectant les conventions internationales et garantir l’hébergement de tous.
Saint-Nazaire le 3 septembre 2025