Cercles de silence

La préfecture de Loire-Atlantique a adressé à des familles nazairiennes déboutées du droit d’asile une injonction de quitter leur logement au Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile avec leurs enfants le 9 février.
Faudra-t-il qu’elles dorment à la rue avec les enfants, que les enfants quittent leur école, que les parents abandonnent le bénévolat dans lequel ils sont engagés ?

Le Tribunal Permanent des Peuples recommande la révision immédiate de tous les accords passés entre l’Union Européenne et des pays tiers pour externaliser les frontières.

Nous dénonçons la situation moyenâgeuse et barbare.
Nous exigeons du gouvernement l’arrêt de la coopération sécuritaire avec la Libye, l’arrêt des déportations, l’ouverture des frontières, la liberté pour tous et le respect du droit d’asile.

Le 20 novembre1959, l’ONU a adopté la "déclaration des droits de l’enfant".
Le souci de l’intérêt supérieur de l’enfant est un principe fondamental qui ne peut être soumis aux objectifs migratoires.

Ceux que l’on appelle les "Mineurs Isolés Étrangers" (aujourd’hui "Mi­neurs Non Accompagnés"), migrants de moins de dix-huit ans viennent seuls, sans visa, principalement d’Afrique et du Moyen Orient.

En Méditerranée, depuis le début de l’année, plus de 2300 migrants se sont noyés.
A Calais, à Paris, à la frontière franco-italienne le harcèlement des migrants se poursuit.
L’acharnement judiciaire contre les "coupables" de solidarité continue. L’action humanitaire des citoyen.ne.s est criminalisée.
La France tente de reproduire l’accord honteux passé avec la Turquie.
L’Italie, la France entravent le travail de sauvetage des ONG en Méditerranée.
Les migrants ont des droits. Nous leur (…)

Le mardi 8 août la cour d’Appel d’Aix-en-Provence a condamné Cédric Herrou à quatre mois de prison avec sursis.
Cette décision de la Cour d’Appel participe à la criminalisation de l’aide aux migrant-e-s. Non, la solidarité n’est pas un délit et personne ne doit être poursuivi pour avoir accompli son devoir d’être humain.

De nombreuses personnes étrangères se retrouvent à la rue ou en situation de mal-logement.
Pourtant les moyens existent pour faire reculer la précarité, il faut le vouloir !

À Saint-Nazaire, de plus en plus de familles avec enfants, déboutées d’asile, sont menacées d’expulsion de leur logement et la loi relative au droit d’asile du 29/07/2015 prévoit même l’usage des forces de l’ordre pour exécuter ces mesures ! Or le droit au logement est un droit pour toute personne vivant sur le sol français, quelle que soit sa nationalité. Le code de l’action sociale dans son article L345-2-2 précise : "Toute per­sonne sans abri en situation de dé­tresse médicale, psychique (…)

Au nom de la déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948, de la convention sur les réfugiés de 1951, de la convention international des Droits de l’Enfant de 1989, au nom de notre commune humanité et du devoir de solidarité...