19 mars 1962 : "cessez le feu en Algérie"

Ce cessez-le-feu qui n’était pas encore la paix fut salué avec soulagement par l’immense majorité des peuples algérien et français. Il mettait fin au déchaînement de la violence et de la haine raciste.
A Saint-Nazaire, le Conseil Municipal, réuni le 14 février 2020, a décidé d’attribuer les noms de Josette et Maurice Audin à une allée de l’Immaculée. La ville apporte ainsi sa contribution à l’indispensable devoir de mémoire.
En demandant à l’historien Benjamin Stora un rapport (remis le 20 janvier) sur "les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie", le Président de la République a fait naître de nouveaux espoirs de reconnaissance de ce que furent la "conquête", les 132 années de colonisation et la guerre d’Algérie. Il a fait quelques gestes significatifs comme la reconnaissance des assassinats de Maurice Audin et Ali Boumendjel par l’armée française. Les gestes symboliques ne peuvent suffire.
Faire droit aux exigences de dignité et de justice passe par la reconnaissance de l’implication première et essentielle de la France dans les traumatismes de la colonisation, la condamnation de tous les crimes, la juste réparation de ce qui a été commis au nom de la France.
Les autorités françaises doivent aussi se saisir des questions liées aux séquelles du colonialisme, séquelles vécues en particulier par celles et ceux que l’on persiste à qualifier d’"issus de l’immigration", celles et ceux qui sont supposés être originaires des anciennes colonies françaises et qui sont victimes de racisme, de discriminations.
Les conditions doivent être réunies pour que les peuples algérien et français puissent construire des mémoires partagées. La réconciliation et l’amitié entre les peuples algérien et français sont à ce prix.

Saint-Nazaire le 18 mars 2021