NON à la doctrine de la guerre préventive ! Retour à la table des négociations !

Dans la nuit du 21 au 22 juin des avions états-uniens ont bombardé plusieurs villes d’Iran, Ispahan, Natanz et surtout l’installation nucléaire souterraine de Fordos, qu’Israël ne pouvait atteindre. Donald Trump a menacé Téhéran de nouvelles frappes « si la paix n’est pas rapidement atteinte ». Cynisme de l’agresseur qui somme l’agressé de faire la paix

Le MRAP condamne cette nouvelle escalade dans un conflit qui risque d’embraser toute la région et au-delà menace la paix mondiale.

Aux États-Unis même, les frappes conjointes lancées par les États-Unis et Israël contre des cibles iraniennes continuent de susciter un tollé au sein du Congrès américain, notamment du côté démocrate. Des élus de l’opposition accusent Trump d’avoir ’pris le risque de déclencher une guerre qui pourrait enliser [leur] pays pour des générations’.

Le motif invoqué par Israël pour justifier ses attaques est que l’Iran pourrait posséder l’arme atomique dans un avenir proche, oubliant qu’Israël fait partie des neuf puissances nucléaires de la planète. Ce qu’Israël ne reconnaît pas. Et Israël n’est pas signataire du traité de non-prolifération nucléaire.

Le MRAP qui a toujours dénoncé les crimes commis par la dictature islamique au pouvoir en Iran, notamment les exécutions et la répression à l’égard des femmes en reprenant le slogan « Femmes, Vie, Liberté’ réaffirme ici sa solidarité avec le ’peuple iranien, victime à la fois de la dictature des Mollahs et des attaques combinées d’Israël et des États-Unis.

Nous condamnons les déclarations d’Emmanuel Macron qui parle du ’droit d’Israël à se défendre’. C’est un comble alors que c’est Israël qui a attaqué l’Iran en violation du droit international qui garantit chaque État contre des opérations militaires sans déclaration de guerre. Cette guerre ouverte entre les États-Unis, Israël et l’Iran menace la paix mondiale.

Nous n’oublions pas que derrière ces guerres le génocide des Palestiniens de Gaza se poursuit pendant que les médias et les chancelleries ont les yeux fixés ailleurs. Le génocide en cours à Gaza doit immédiatement cesser. Les politiques coloniales doivent cesser. Les droits du peuple palestinien doivent être restaurés et respectés dans le cadre du droit international. C’est une condition première pour assurer la paix dans la région. Dans de nombreux pays du monde les citoyen.nes se mobilisent pour faire cesser le génocide en cours de la population de Gaza et contraindre Israël à cesser le feu.

Nous soutenons la marche mondiale vers Gaza et la marche citoyenne qui est partie de Paris pour rallier Bruxelles aujourd’hui. Avec elle nous exigeons

– la suspension immédiate de l’accord d’association entre l’UE et l’État d’Israël ;
– l’arrêt immédiat de toute collaboration militaire et de toute fourniture d’armes à Israël ;
– la mise en œuvre de toutes les mesures permettant l’application de la résolution adoptée le 18 septembre 2024 par l’Assemblée générale des Nations unies afin d’obtenir la fin de l’occupation et de la colonisation, par des sanctions contre Israël ;
– le respect par tous nos gouvernements des décisions de la Cour internationale de justice visant à mettre fin aux actions du gouvernement israélien qui participent des crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide.

La sécurité des populations du Moyen-Orient ne pourra être assurée que par le droit international et une paix juste et durable.

Il y a urgence à ce que la diplomatie reprenne le pas et que les bombes se taisent. L’ONU doit reprendre le rôle qui était le sien lors de sa création ’préserver les générations futures du fléau de a guerre qui, par deux fois en l’espace d’une vie humaine, a infligé à l’humanité d’indicibles souffrances’.