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Nouvelle tentative d’expulsion sans relogement

vendredi 24 octobre 2025

Vendredi 24 octobre, une nouvelle tentative d’expulsion de logement CADA d’une famille de déboutés d’asile avec deux enfants mineurs s’est produite à Trignac, le 115 lui ayant signifié « pas de place pour les déboutés du droit d’asile. » 

Encore une fois, la famille n’a pas été prévenue.

Encore une fois, l’expulsion se fait pendant une période de vacances scolaires empêchant solidarité et soutien des établissements scolaires.

Encore une fois, il n’y a pas de proposition de relogement par le 115, même si nous savons que celui-ci est très précaire, alors que nous arrivons à la période hivernale, s que les enfants ont commencé leurs années scolaires.

Encore une fois, nous revendiquons « stop aux expulsions sans relogement ».

Sur région nazairienne, depuis août, trois familles ont été expulsées ou sont sorties avant expulsion de leur logement CADA ou HUDA. Respectant la réglementation, elles font appel au 115 pour avoir un toit !

La famille qui a été hébergée par le 1125 par périodes de 7 jours reçoit maintenant des refus systématiques alors que les enfants poursuivent leurs cursus scolaires. Dans quelles conditions peut-on étudier quand on ne sait pas où et comment la famille sera abritée le soir ?

La première famille expulsée avec une femme enceinte et une fille de 6 ans n’a aucune réponse du 115.

Au vu de l’expérience de ces deux familles, et malgré les signaux négatifs, la 3e famille persévérera dans ses demandes au 115 car c’est la seule solution pour avoir un toit.

Nous rappelons que les familles déboutées d’asile ne peuvent pas accéder au logement social, même en s’inscrivant en attente, faute de régularisation de séjour. Le logement privé leur est difficile d’accès avec les conditions actuelles (3 feuilles de paie, caution et garantie, pas d’APL).

Or toutes ces familles pourraient immédiatement accéder à l’emploi si elles étaient régularisées puis à un logement.

Par ailleurs l’association Urgence Sociale alerte sur toutes les familles à la rue, avec des enfants, parfois avec des pathologies graves ! Dormant dans une voiture, certaines doivent être hospitalisées pour grave pathologie ou provisoirement par le 24 (accueil de femmes).

Nous arrivons à la période hivernale Toutes ces situations sont inacceptables. Ce n’est pas cette société que nous voulons.

Nous exigeons le respect du droit constitutionnel à l’hébergement pour tous.

Saint-Nazaire le 24 octobre 2025

Pour le Collectif de l’appel « stop expulsion sans relogement » :

Accueil Fraternel en Loire et Sillon (AFLS), Amnesty International, Artisans du Monde, ATD Quart monde, ATTAC, CCFD–Terre Solidaire, Collectif des Brévinois Attentifs et Solidaires, Collectif des Familles expulsées, DAL44, Emmaüs 44, la Fraternité, FCPE, Femmes solidaires, Hébergeur/ses solidaires, LDH, MRAP, Secours catholique, Collectif Solidarité Sursaut Citoyen, La soupe aux cailloux 44, collectif UCIJ, Urgence sociale